Et dans les ténèbres les lier [ft. Jason Myers]

Ce fut par une nuit fraiche classique. Au fin fond des quartiers les plus sordides de la ville, là où les âmes voyageuses n’étaient que de sombres spectres fuyant l’horreur imagé de leurs sens. Touristes et lumières évitaient ces recoins peux attrayant et pour bonne raison. La lune seule, courageuse, osait braver les ténèbres peuplées d’êtres malveillant sa clarté dessinaient les contours des silhouettes immobiles, créant une seconde ville même dans Sanlow, une cité faite de noir et de nuit, de morts et de silence.
Si pour certains, le manteau nocturne de la ville était la cloche qui criait de rester chez soit, pour d’autres c’était l’heure de multiples occasions. Ce soir là, une porte s’ouvrit, celle d’un vieux bâtiment ayant besoin d’être rénover. Des gens sortaient, un léger sourire entre eux. Ils se disaient au revoir pour certains, se remerciant même avant que chacun n’aillent de son côté pour rentrer. Un peu tard pour cela, mais ils en avaient tant besoin. Il y avait d’autres démons que ceux de la nuit qui persécutaient les humains. Des choses pouvant détruire une vie et pour leur bien, ils devaient se rassembler pour combattre ces forces et démarrer une vie plus… Radieuse. Beaucoup on endurer, on vu les conséquences que ces « esprits » ont eut sur eux. Certains, poussés par la colère on vilolenter, détruit voir tuer. Devenu un poison pour eux, ils en consommaient, se transformer en un pilier de bar pour finir en épave. Et il fallut confronter l’extrême pour qu’ils se remettent en question et accepte cette main tendue providentielle. C’était une de ces réunions que sortait Jason. Il avait à peine parler à ses camarades. Il était le moins loquaces dans ces réunions, parlant si peu de ses expériences, écoutant et commentant. Il s’engouffrait dans son épaisse veste en jean quand le froid le frappa à peine sortie.

Il n’était pas spécialement grand, un mètre soixante-dix à peu près. Mais son imposante masse accoupler à ses couches de vêtements, lui donnait l’allure d’un monstre puissant. Rares sont ceux qui osaient se frotter à pareil créature, sans même connaitre le secret qui dormait dans ses entrailles. Jason marcha alors dans ces rues désertes, se rappelant bien du chemin conduisant à son nouvel appartement, une tanière comme une autre, mais bon, il devait bien vivre quelque part, même si cette nouvelle vie se présentait mal pour lui.

Ses pieds claquaient contre le sol en dalle du trottoir, ses contours se percevait sous chaque lampadaire qui éclairaient tant bien que mal la rue. Les voitures mêmes, étaient rares, une toute les minutes minimum. Il cru voir quelque chose au loin, une femme. Blonde, dans son manteau fin, attendant visiblement un taxi. Il pensait juste passer à côté, mais Myers devint le malheureux témoin de la scène. Grâce à sa vision, il vit la femme danser. Non, elle se débattait contre une chose invisible. S’en approchant, intriguer, Jason vit qu’il s’agissait d’un homme, plus petit qu’elle, tout vêtu de noir, une capuche sur la tête. Il agitait quelque chose de brillant devant lui, un couteau à n’en pas douter. La femme, prise de panique, perdit son sac à main, qui fut entrainer avec le voyou, laissant la propriétaire tomber au sol.

Le pickpocket semblait hagard, comme s’il ne savait pas où il devait aller. Quelques pas et se retrouva déjà nez à nez avec Jason. Le prenant pour une menace immédiate, ce qu’il était, il brandissait son arme pour faire reculer le barbu. Jason l’aurait tuer sur place avec son regard menaçant. Sens du devoir, soucis du plus faible, être menacer directement, ou un mélange de tout, instinctivement Myers se mit à agir. Ses yeux devinrent d’un jaune vif comme deux boules de feu et il poussa un rugissement animal, dévoilant une belle rangées de dents pointus comme des canines.

Le voleur prit peur face à la vision abominable et dans un mouvement, s’enfui dans la première ruelle pour échapper au monstre.

"Au secours" Poussa la femme qui ressemblait à un souffle étouffer dans des sanglots. "Au voleur !"

Elle n’eut pas vue le changement de Jason et c’était tant mieux. Ce dernier, consentit à traquer le voleur. Les ruelles étaient infestées d’odeurs nauséabondes, entre poubelles et urines pour ne cité que ca. L’ancien homme des bois devait discerner celle de sa proie au milieu de ce parfums nauséabonde qui agressait ses narines. Il sauta par-dessus les poubelles, passa à travers des cages d’escalier, se fiant surtout à son ouïe pour suivre le fuyard.

Il l’entendait courir, se rater des fois, bondir et renverser des choses. Peu discret. Jason le forçait à prendre telle ou telle direction pour l’enfoncer encore plus dans ce dédale infernal. Jusqu’à ce que le voyou se retrouve coincé dans un cul-de-sac, un mur barrant l’accès. Il râla, jura. Se retourna pour faire face à cette silhouettes noire qui approchait de lui d’un pas lourd, la gorge grondante et dont les doigts, semblaient être munis de grosses aiguilles.

"T'approches pas mec !" Menaça le voleur, tendant sa lame devant lui.

Mais les paroles semblèrent vaines, la chose approchait toujours de plus en plus, dont chaque pas sur le sol, sonnait comme les aiguilles de l’horloge de la vie, avant que ne sonne à la fin, l’heure du trépas.

Parmi les ténèbres, Loxo observait silencieusement. Attirée par le vacarme de la course-poursuite, elle surveilla attentivement la scène qui se déroule sous ses yeux. Tout du moins, elle en devina une bonne partie car l'endroit où ils se trouvent est mal éclairé par la lune. Collée contre un mur, elle se contenta de suivre le traqueur à distance.
De ce qu'elle en déduisait, le chasseur devenue proie allait passer un sale quart d'heure si elle n'intervenait pas rapidement. Ce n'était pas bien difficile à comprendre : même s'il n'était pas particulièrement grand, celui qui le traquait avait une allure particulièrement massive et ses grognements gutturaux incitaient à la plus grande prudence, sinon à disparaître.

Un rai de lumière déchira les ténèbres et illumina l'impasse lorsque la jeune femme actionna sa lampe. Le malfaiteur, bien emmitouflé dans sa veste et sa parka tenait ses bras devant lui comme pour se protéger de son agresseur mais surtout de la lumière. Tremblant de tout son corps, une trace humide sur son pantalon, Il était tétanisé. Il faut dire que celui qui le traquait avait de quoi intimider : en dehors de l'épaisse couche de vêtements qu'il portait et son grognement ressemblant furieusement à celui d'un énorme loup qui était sur le point d'attaquer, il avait aussi comme d'énormes aiguilles au bout des doigts.

Un peu ébahie par la scène, Loxo laissa passer quelques secondes pour analyser toutes ces informations.

- Si j'étais vous, je ne ferai pas ça... Ici, on ne tue pas, dit-elle d'une voix trafiqué par son modificateur de voix.

Après avoir laissé sa torche électrique braquée sur eux, Loxo descendit des escaliers métalliques sur lesquels elle se trouvait tout en gardant une petite distance de quelques mètres entre elle et les deux hommes ; simple question de sécurité, surtout avec un tel colosse.

Pour quiconque l'observait, elle offrait un spectacle tout aussi intrigant avec son costume entièrement noir, son masque de la même couleur et l'araignée qui ornait son torse. Mais si l'un d'eux tentait quoi que ce soit - tuer ou s'en prendre à elle, il allait comprendre sa douleur !

Le voleur était coincé et à la merci du prédateur. Ce n’était pas son ridicule canif qui allait faire la différence, et à en juger par l’odeur fétide qui émanait de lui, Jason comprit qu’il n’était pas non plus un redoutable combattant qui allait le surprendre par quelques prises d’arts martiaux. Bref, on pouvait dire que la bête humaine avait déjà gagner, il ne lui restait plus qu’à récupérer le sac et le rendre pour finir cette histoire. Mais une nouvelle odeur étrangère flotta dans l’air près de lui, suivit d’un faisceau lumineux qui éblouissait l’arracheur de sac, accompagner d’une voix inhumaine.

Comprenant qu’il est prit en sandwich, que Myers était sur le point d’être révélé, le gaillard se retrouva un peu de son calme, pouvant ainsi dissimuler les traits anormaux de son visage et de ses mains, avant de se retourner vers celui qui débarquait. Il était doté du don de la vision nocturne, de ce formidable sens surdéveloppé qui offrait à nombre d’animaux de se moquer de l’obscurité et voir. Mais sur le coup, le cadeau de mère nature paraissait bien futile quand il ne voyait qu’une silhouette opaque, recouverte des pieds à la tête comme un de ces maudits cambrioleurs qui venaient violer l’intimité d’un foyer.


"Qui vous dis que quelqu’un va tuer ? Vous partez vite en jugement." Lui répondit avec moquerie le fils de la Lune. "Et vous ? Vous ne ressemblez pas à une flic en patrouille."

Le voyou voyait que l’attention se détournait de lui. Pensant saisir sa chance, il tenta de partir en faisant un ou deux pas. Mais Jason le surveillait encore du coin de l’œil et lorsqu’il le vit bouger, il grogna vers lui, de manière plus naturel, afin de lui donner une bonne frayeur et le pétrifier sur place, tel un voyageur imprudent qui serait tomber sur la grotte de Sthéno.

Myers avait toute les raisons du monde de rester prudent, entre un voleur qui se faisait dessus, et un fantôme noire se trouvant dans son dos et qui ne faisait pas penser à un de ces gardiens de la ville. Peut-être que si, mais il ne fallait pas oublier l’autre versant de la pièce, qu’aussi bien il pouvait y avoir des héros protecteurs, que des disciples de la destruction.

- En dehors des grognements et des aiguilles que vous avez au bout des doigts ? demanda la jeune femme d'un air ironique. Pas grand chose, en vérité. Mais si l'habit ne fait pas le moine, je pourrais très bien être un flic en patrouille pour une mission spéciale, qui sait ?

Mélangée à l'odeur de l'urine du voleur, les relents nauséabonds des poubelles se faisaient de plus en plus sentir. Le voleur, qui n'en menait décidément pas large,  décida soudainement que c'en était trop et bascula en arrière. Incrédule, Loxo le regarda tomber. Heureusement, elle ne sentait pas trop les odeurs de là où elle se trouvait. Tout du moins, pas encore trop.

- Et voila qu'il tombe dans les pommes... Bon, ce n'est pas plus mal. Vous, dit-elle de nouveau au costaud qui l'avait pris en chasse, sachez qu'il y a des règles ici ; la première est de ne tuer personne. Ce ne sera bon ni pour vous, ni pour les gens d'ici. Alors merci de ranger vos griffes, vos crocs et tout ce qui serait susceptible de blesser quelqu'un.

La jeune femme décida tout de même de descendre d'un étage en glissant depuis la petite échelle qui menait à l'étage inférieur. Il restait encore un étage avant la rue, le voleur évanoui et le grogneur mais elle se méfiait toujours. Comme pour lui donner raison, le voleur se redressa tout à coup et cracha un liquide puant et visqueux droit sur son agresseur avant de chercher à s'enfuir.

Etant sobre, Jason pouvait mieux contrôler son être et ne pas se lancer avec sauvagerie sur le premier venu pour le mettre en pièce. La seconde personne elle, était moins impressionner par son apparence. Encore, l’homme n’avait fait sortir que crocs et griffes, mais une fois totalement changer, c’était autre chose. Une véritable machine à tuer, l’incarnation de la brutalité de la nature. Sans doute s’imaginait-elle qu’à part des couteaux au bouts des doigts, il n’avait rien de particulier. Enfin, Myers était un peu sanguin, mais il n’allait pas attaquer n’importe qui et n’importe quand.

"Vous ne sentez pas le flic. Et si vous en étiez une, alors très mauvaise."

Jason en avait vu des policiers et ils avaient tous des comportements familiers entre eux, commun serait le mot le plus juste. Des regards, des gestes qui trahissaient. Après Jason n’était pas comportementaliste, juste que cette fille n’avait pas l’attitude d’un policier en patrouille. Au contraire. "Vu votre dégaine, vous ressemblez plus à une voleuse qu’une policière."

Les odeurs étaient si agressives. Une horreur. Jason aurait préféré vivre encore au milieu de sa forêt si les temps n’étaient pas aussi durs. Et si en plus, il ne fut pas découvert dans son antre à cause d’une bande de jeunes imbéciles. Bref, c’était sans doute temporaire. Pour revenir au moment présent, le voleur ne devait en supporter plus que cela. Bloquer et encore apeuré, il finit donc par s’effondrer, s’évanouissant sans plus de courage, au milieu de toutes ces immondices qui tapissaient la ruelle.

"Vous êtes hôtesse de l’air ? Ou plutôt hôtesse de ruelle." Se moqua le probable futur super-héros quand elle disait de ranger tous ses « outils » coupant pouvant blesser. "De toute manière je n’aime pas les cibles faciles."

Pensant que cela sera prochainement fini, le détrousseur se réveilla subitement et cracha sur Jason. Le jet immonde ne toucha que sa veste ce qui suffisait à faire rager ce dernier. "Hey ! J’y tiens à cette veste !" Cas-cela-ne-tienne, le voleur voulu en profiter pour s’enfuir à nouveau. Mais entre le temps de se lever, se retourner et commencer à courir, Myers eut le temps de l’attraper au niveau du col pour le faire décoller et le jeter dans un tas de sacs de poubelles noires à côté. Le voleur cria de peur quand il se sentit décoller et voler droit vers les ordures où il finit avaler par ce blobe fait de plastique noir.

– Mon déguisement est parfait, alors. Merci de me l’avoir confirmé. 

Bon… Il est vrai que la cagoule n’aide absolument pas pour des cas comme celui-ci. Il faudrait qu’elle se trouve un autre costume et qu’elle réserve celui-ci pour son travail de nuit ou qu’elle trouve un autre costume qui ne fasse ni cambrioleur ni super-héros et qui ne soit pas tape-à-l’oeil, mais en attendant elle n’avait que celui-là…

La jeune femme préféra ignorer les piques – pas très réussies selon elle – de l’homme aux aiguilles qui dégageait maintenant une sacrée odeur lui aussi et qui venait de balancer le voleur dans une poubelle.

– Les ordures recyclables vont dans le conteneur vert, pas dans le noir. Mais c’était un excellent lancer, reconnut-elle.

Elle aurait volontiers noté le lancer 10/10 : pas de fioritures dans le lancer, une courbe élégante, un vol plané parfait… La note maximale était parfaitement méritée ! Mais trêve de plaisanterie.

– A ce propos, mon avertissement était une simple précaution. Trop de gens viennent ici en pensant jouer les caïds ou les héros… Mais ils se cassent vite les dents. Et vous savez pourquoi ? Parce qu’ils ne se méfient pas de l’abysse.

Quiconque lutte contre des monstres devrait prendre garde, dans le combat, à ne pas devenir monstre lui-même. Et quant à celui qui scrute le fond de l'abysse, l'abysse le scrute à son tour.

Et ce malfrat-là, même s’il n’était pas tombé directement sur l’Abysse, était quand même tombé bien bas.

– Ah, oui... Vous devriez ne pas vous éterniser et rendre à la personne détroussée ce qu’il a volé. Les ombres ne sont pas sûres, par ici, surtout pour ceux qui ne vivent pas dans les bas-fonds.

Il valait vraiment mieux pour lui qu'il ne traîne pas ici, surtout à cette heure. Elle risquait de le repérer.

Jason souleva un sourcil. Un flic qui voudrait se faire passer pour une cambrioleuse ? C’était nouveau ça. Il est vrai que quand un policier voulait infiltrer un groupe, être discret, il adoptait une tenue plus « décontract » mais là, à se travestir en voleur. Enfin, c’était elle qui confirmée cette intention.

"Ok... Et donc vous comptiez aussi rentrer par effraction chez quelqu'un pour le bien de l'enquête ?" Autant ridiculiser l’idée jusqu’au bout. Surtout de voir une pseudo flic se promenait toute seule dans une rue inquiétante toute seule. Un flic qui se la jouait solo, ca finissait souvent mal, alors soit elle était mauvaise dans le métier, ou bien elle le baratinait.

Jason envoya le voleur voler dans les ordures, ce qui valu un commentaire de l’inconnue qui elle, n’avait encore pas trembler devant lui.

"Cette chose ne se recycle pas, il ferait même un mauvais fumier."

Le vaurien déjà oublier, voila que la dame en noir le mit en garde contre… L’abysse. C’était une belle métaphore, mais Myers n’était pas verser dans la subtilité et encore moins dans la poésie. Il fit une moue moqueuse comme si ce qu’elle disait, mériter une quelconque réflexion.

"L’abysse… Oooooh ! Effrayant. Quoi il y a un trou béant quelque part et si on n’y fait pas gaffe on tombe et on se fait mal ?" Se moqua le mutant. Lui, c’était difficile de faire peur. Déjà que la colère et l’alcool altéraient son jugement et son caractère, sa nature aussi, lui donnait une surestimation de soi. Après tout, il était l’incarnation des peurs primitives des humains. Il pouvait à volonté ou presque, devenir le monstre qui effrayait de nombreux peuples avant et même aujourd’hui. Pour Jason, si quelque chose hantait cette rue, ce serait de Myers qu’il devrait avoir peur.

"Ne vous en faites pas. Je ne comptais pas m’éterniser dans ce charmant quartier."

Il se retourna vite fait pour donner un coup au voleur et lui arracher ce qu’il avait justement dérober, sans se douter que tout n’était pas fini encore…

Essayer de lui faire entendre raison était manifestement inutile, comme avec toutes les autres causes perdues qui ignoraient l’existence de l’abysse… Elle se résolut donc à arrêter ici la joute verbale et espéra qu’il ne se manifesterait pas, quoi qu’avec ça l’homme en-dessous d’elle serait bien obligé de la croire.

A peine avait-elle pensé ça qu’un frisson lui parcourut l’échine. Un léger vent s’engouffrait dans la ruelle et lui avait caressé les jambes, emportant avec lui un murmure à peine audible qui se transforma en un rire particulièrement lugubre.

– Fuyez, parvint-elle à dire d’une voix qu’elle tenta de maîtriser pour ne pas paraître trop apeurée.

Il venait de se manifester. Sue ne savait que trop bien ce que cela signifiait. Elle regarde autour d’elle en essayant de ne pas paniquer – pas si facile quand on savait de quoi ce monstre était capable – et s’engouffra dans la fenêtre d’un appartement qu’elle savait inoccupé ; il y avait des prédateurs qu’elle-même ne se risquait pas d’affronter.

A cet instant, une présence se fit sentir. Elle était particulièrement oppressante et semblait venir de partout à la fois, comme si les ombres étaient vivantes et menaçaient d'avaler tout cru toute personne assez folle pour s'y trouver. Le pire , c'est que toute personne présente dans le terrain de jeu de ce monstre voyait sa plus grande peur prendre forme sous ses yeux.

Jason ne comprenait pas de quoi il en retournait. Il trainait dans les ruelles, mais jusque là, les présences dites dangereuses se résumaient surtout à quelques voyous, pommards et drogués. Des gens qui normalement, n’inquiétaient pas Myers plus que ca. Le mal luné pouvait croire que cette pseudo policière infiltrée cherchait juste à l’intimidé tout simplement. Quelle userait de ruse pour s’assurer un minimum le dessus sur lui, vu qu’il incarnait contrairement à elle, la force brute.

Mais, un vent quasi surnaturelle soufflait entre les murs crasseux. Comme un insecte effrayé, la jeune femme en noire cria de fuir avant de disparaitre dans l’obscurité. Myers quant à lui, ne comprenait toujours pas de quoi on parlait et sa curiosité et son surestime allaient lui jouer un bien mauvais tour.

Ce n’était rien à y comprendre vraiment. Le lycanthrope qui était méfiant et provocateur, sentait monter en lui une angoisse irraisonné. Sans doute son instinct primal qui lui hurlait du danger, mais Myers se retrouva incapable de bouger. Sa respiration s’accélérait fortement, ses muscles se crispaient à en devenir douloureux. L’homme des bois sentait que quelque chose était là, sans pouvoir l’identifier ni la combattre.
Un bruit fracassant raisonnait dans sa tête, le son d’un choc, d’une explosion. Jason regardait autour de lui comme s’il cherchait la provenance ou qu’il se revoyait ailleurs. On l’entendait lâcher des petits "Non, non, NON !" vain. Des voix, des cris, le soin de la nature nocturne.

Sa respiration était encore plus forte et sans savoir comment mais ne cherchant pas trop à expliquer pourquoi, il voyait dans la rue, comme ca, une camionnette pliée en deux, l’avant du parechoc enfoncé, une vitre brisé avec des traces rouges. Des cris encore. Perdant contrôle, les yeux de Jason changèrent pour devenir un jaune vif, sa respiration devenait plus rock, comme si on raclait de la roche. Ses dents poussèrent pour devenir quelque chose de plus pointus, comme ses doigts qui redevinrent des aiguilles crochus. Et quelques pilosités poussant ici et la sur ses bras et sa nuque. Il le sentait, Myers était en train de perdre le contrôle.