La blonde avait été épuisée par son long courrier. L'international c’était long. Tout en étant reposant. Pour une fois, celle-ci passait deux jours à Séoul dans un hôtel plutôt luxueux. Bien entendu, celui-ci n’était pas loin de l’aéroport.
Normalement, elle serait restée près de l’hôtel à flâner avec ses collègues ou à visiter des coins qu’elle n’avait pas pu visiter. Cette fois-ci, il en était autrement. On lui avait délivré une mission. Son agence lui avait demandé d’aller à une adresse précise.
Suite à cela, elle avait fait le chemin, un peu difficilement. Ne parlant pas coréen, elle n’avait pu obtenir des indications que de la part de personnes parlant anglais, espagnol ou chinois. Il semblait que certains avaient plus d’aisance à parler le chinois.
Parfois même, ils n’avaient même pas daigné lui répondre. Finalement, elle avait pu rencontrer le contact. L’échange avait duré à peine un quart d’heure, c’était moins que toutes les heures qu’elle avait pu passer pour aller à l’endroit en question.
Puis elle fut jetée dehors sans la moindre politesse. Oui, le monde des criminels était très sympathique.
Mathilde rejoignit son hôtel sans trop d’encombre et profita des quelques heures qui lui restaient pour arranger son bagage. Ainsi que de subtiliser certains produits d’hygiène que fournissait l’hôtel. Gratuit ou non la blonde s’en fichait, elle pouvait faire des économies sur ces produits d’hygiène. Rangés, elle profita du temps qui lui restait en se reposant, répondant à des mails, lisant des magazines divers, allant au marché chercher une babiole pour son fils.
Le jour du départ, Mathilde étant en retard, vint mettre sa valise avec les autres bagages des passagers. Rien de grave, cela arrivait parfois.
Le vol fut assez long mais loin d’être ennuyant. Sur ses rangées, un enfant prenait pour la première fois l’avion, un homme se plaignit de son repas, un autre demanda à avoir une autre hôtesse de l’air et un autre fut malade pendant le le voyage. Une journée assez mémorable en somme.
Le reste semble plutôt anecdotique. L'atterrissage fut sans encombres, les passagers sortèrent, les hôtesses de l’air et les stewards firent le ménage de l’appareil, rangèrent le matériel. Enfin, après plus d’une demie-heure à effectuer son travail ses collègues et elle-même quittèrent l’avion. Elle se dirigea vers la seule valise restante. Elle fut dans un premier temps surprise du poids de la valise mais n’en tint pas rigueur. C’était sûrement la fatigue après ce voyage.
Un des avantages de son métier était qu’elle pouvait appeler un taxi pour rentrer chez elle. La course était remboursée. Nulle besoin d’avoir une voiture ou de prendre les transports en commun. En revanche, il n’y avait pas de portier compris pour accéder à son logement se trouvent au 5ème étage.
Par chance, son fils répondit à l’appel lorsque Mathilda l’appela. Ce fut un soulagement pour la quarantenaire et son dos que d’avoir sa descendance présente dans l’appartement. Rares étaient les moments qu’ils pouvaient profiter. Pour une fois, la blonde déplia le canapé lit avec son lit. Elle prit un plaid et s’installa avec son adolescent, ils regardèrent ensemble la télévision et discutèrent de choses et d’autres. Elle était obnubilée par le sujet que les minutes et les heures passèrent. Ce n’est que lorsqu’ils poussèrent des cris d’indignation sur la débilité d’un personnage que la blonde eut une illumination.
Regresaré en unos minutos dit-elle en caressant le crâne du brun.
La maman se leva prestement vers sa valise, l'ouvrit et eut un hoquet de surprise. Les affaires qu’elle voyait n’étaient pas les siennes. Rien de ce qu’elle pouvait voir ne semblait être à elle. L’hôtesse de l’air décida de fouiller en remettant bien les affaires en place. Non, décidément ce n'était pas sa valise. Pas d’échange possible.
Un problema ?demanda son fils en baissant le volume
C’était loin d’être un problème dont on parlait. On parlait là d’une urgence primordiale. Au vu de tout ce que sa valise pouvait contenir, la maman avait le feu aux fesses. Toutes les choses illégales qu’il y avait dans sa valise. La criminelle pouvait tout perdre si on venait à prouver sa culpabilité.
Hmmm... Creo que cambié mi maleta con otra persona.répondit la blonde, tentant de cacher son émotion.
Son téléphone sonna, elle reçut un message d’un numéro inconnu. Visiblement la personne avait mis moins longtemps qu’elle pour réaliser l’erreur. La peur au ventre, elle attendait un message menaçant de tout dévoiler à la valise mais il n’en fut rien. Un rendez-vous fut convenu.
Voy a tener que irme, estoy tratando de volver lo antes posible. Te haré Gambas Ajillo y una tortilla de patatas cuando llegue a casa.proposa-t-elle comme pour tenter de se rattraper avec son fils.
Afin d’être prête rapidement, celle-ci enleva son chapeau ainsi que son foulard. La maman passa un coup d’eau sur son visage et défit son chignon, laissant ses cheveux blonds libres onduler. Elle avait opté dans un premier temps pour des habits classiques mais préféra rester avec son uniforme. Elle ne savait pas s’il avait ouvert la valise ni s’il avait pu chiper quoique ce soit. C’est pourquoi l’hôtesse de l’air avait choisi de rester avec ses vêtements d’hôtesse, comme un gage de confiance. Les gens faisaient souvent confiance à l’apparence d’une personne ou même à son uniforme.
Pendant le trajet, elle craignait d’avoir en face d’elle une armée de police ou encore un homme barraqué pouvant la briser. Arrivée au lieu du rendez-vous, son regard se porta sur plusieurs personnes puis sur un jeune homme qui avait une valise avec lui. La quarantenaire était soulagée et vint vers celui-ci.
Bonjour excusez-moi de vous déranger vous êtes bien le propriétaire de cette valise heu… Samuel humm…Elle s'arrêta un instant, elle avait complètement regarda l’étiquette. Ah oui, comme Bruce Lee. Et non, la criminelle n'allait certainement pas faire cette blague ni tenter de savoir si celui-ci était bien de la famille de cet acteur. C'était très inconvenant et le but était qu'il la trouve parfaite dans son rôle d'hôtesse de l'air tête en l'air.
Samuel Lee c’est cela ? Je crois que nous avons tous les deux été assez étourdis. ria-t-elle d’un petit air gêné.
Son regard se porta sur sa droite et sur sa gauche. Visiblement, il n’y avait personne aux alentours qui pouvait téléphoner ou avoir un air suspect. Maintenant, ses yeux verts prêtaient attention à son ancien passager.
Vous voulez peut-être vérifier par vous-même que vous avez bien tout ? lui demanda-t-elle.
Peut-être qu'ainsi le jeune homme semblerait plus rassurée et qu'elle pourrait partir sans encombres sans être inquiétée. Elle croisa les doigts et pria sa bonne étoile.
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Mathillde est espagnole, j'ai utilisé la traduction de Googletrad et mis la traduction française en-dessous ^^ Comme je ne parle pas espagnol(tu t'en doutes) j'ai utilisé cette application