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 Zorah SALIB- Et mon poing tu l'veux ?

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4 participants
AuteurMessage
Zorah Salib
Zorah Salib

Messages : 42
Date d'inscription : 28/03/2023
MessageSujet: Zorah SALIB- Et mon poing tu l'veux ?   Zorah SALIB- Et mon poing tu l'veux ? EmptyMar 28 Mar - 21:40

Zorah SALIB


Alias : Aucun pour l'instant
Âge : 35 ans
Groupe : Normaux
Famille & Statut marital : Zorah est célibataire. Elle a une sœur mariée qui a des enfants.
Métier / Etudes / Occupation : Zorah a arrêté ses études après avoir terminé le lycée afin de se consacrer à sa carrière de boxeuse. Elle est par la suite devenue boxeuse professionnelle ainsi que factrice pour les assignations à comparaître. Aujourd'hui, elle ne peut plus être boxeuse professionnelle( handicap de la main droite). Toutefois, elle est restée factrice d'assignations.
Camp : Anti-Spéciaux
Autre info (particularité, s'il appartient à un groupe, une organisation...) : Zorah fait parti du Secours Aux Victimes d'Accidents Anormaux depuis le mois de février. * Il lui manque la main droite qui a été sectionnée par un Spécial (imaginez Massacre à la Tronçonneuse). Pour l'instant, Zorah ne possède pas de prothèse (mais peut-être qu'un jour vous pourrez l'appeler HOOK) * Il se peut que le personnage, à proximité d'un lieu de culte ou allant chez ses parents, porte le voile.
Avatar : Golshifteh Farahani
Rappelle un peu (si vous vous êtes inspiré d'un personnage Marvel, DC, The Boys...): Pas à ma connaissance ? Ou Aquaman à la limite (il perd sa main).

Caractère


Colérique- Grossière- Violente- Sûre d’elle- Impatiente - Bagarreuse
Séductrice - Religieuse -Sportive-Très famille- Borné-Courageuse

La musulmane est une femme qui peut facilement se mettre en rogne contre quelqu’un ou quelque chose. Une pique, une insulte, un passant l’ayant poussé,… Il faut peu de choses pour que l’Irakienne se fâche et montre à quel point celle-ci se sent offusquée ou même outrée par un comportement ou même une nouvelle. Ceci peut également s‘accompagner d’insultes.En parlant d’insultes, en entendant la trentenaire on remarque son vocabulaire assez marqué pour les grossièretés en tout genre. Ses paroles sont souvent marquées d’une exclamation telle que « Putain » ou encore « Putain de merde ». Notre trentenaire est quelqu’un qui ne semble pas faire dans la dentelle, ce qui peut en scandaliser certains. Quelques fois, lorsque les mots ne suffisent plus, la violence vient prendre place. Son père a inscrit sa fille à des cours de boxe où celle-ci s’est pleinement exprimée face à ses nombreuses adversaires. Bien que cela ait pu calmer son agressivité, il est possible que cette femme soit toujours prête à se battre contre un tas d’individus hors du ring. Il est plus que probable que notre brune ait pu participer (et participera) à certaines altercations plus que brutales.
La brune est loin d’être un personnage agréable puisqu’elle n’est qu’une femme semblant chercher à se mesurer à qui que ce soit. Pourquoi ? Certains diraient qu’elle a le sang chaud. D’autres diraient qu’elle est loin d’être aussi patiente avec les autres. D'autres diraient qu’elle a une plus haute estime en ses capacités, ce qui peut et pourra lui jouer des tours.
L'Irakienne serait loin d’être effrayée par un quelconque Spécial. Elle se pense parfois même plus que supérieure à ces personnes dotées d’un don. Selon elle, ces Spéciaux ne sont rien sans leur don car elle a entraîné son corps depuis plusieurs années. Ce sont ses exercices répétées qui lui ont permis d’être championne régionale de boxe, ce qu’elle clame souvent haut et fort à qui veut (ou ne veut pas) l’entendre. C’est pourquoi, l’ancienne championne pourrait même proposer d’affronter à mains nues un Spécial, juste pour le remettre à sa place. Et si un combat devait se faire, il faudrait impérativement qu’il se fasse le jour même. Ou le lendemain matin, très tôt. Car oui, Zorah est une femme pressée comme un citron, une femme qui n’a pas le temps d’attendre, pour qui ce soit. Doit-on également vous informer qu’elle n’aime pas spécialement les enfants ?


Malgré tous ces défauts (et il y en a pléthore) notre handicapée possède également des qualités (Qui l’eût cru ?). Zorah bien qu’étant une femme étant remplie de colère est très croyante. De confession musulmane, elle suit les principes régis par le Coran. Elle tente par tous les moyens d’être une bonne personne. Sa foi semble inébranlable car même dans les moments difficiles, Allah semble être la solution. Pour se rendre digne de son dieu elle tente de donner de sa personne pour les jeunes en leur prodiguant des conseils, en étant un exemple ou même en étant présente pour sa famille. Zorah, bien que vivant seule, habite à seulement quelques pas de la maison de ses parents. D’une part, elle souhaite être là rapidement si l’un d’entre eux a besoin d’elle pour quoique ce soit (du sucre, des courses, faire le taxi,...) Par ailleurs, la brune pense que la famille est l’une des choses les plus sacrées, que l’on doit protéger coûte que coûte.
Une autre conviction que nourrit notre humaine est que le sport est très important. En tant qu’ancienne boxeuse professionnelle, celle-ci s’entraînait quasiment tous les jours en courant vers le sport, en pratiquant des exercices pour les abdos. Un corps sain dans un esprit sain diraient certains.

Si je vous parlais tout à l'heure de convictions c’est parce qu’elle est une personne qui a foi en ses propres pensées. Zorah est une personne qui est très têtue et qui peut défendre à coup de bec et ongle ses croyances, au risque de se faire des ennemis. Ce qui en fait une personne assez courageuse, qui ne semble pas avoir peur de grand-chose en dehors de certaines personnes qu’elle considère être les piliers de sa vie. Aller à l’encontre de ces personnes pourrait certainement la briser.
Un dernier pan de sa personnalité n’a pas été abordé. Zorah est une personne qui est; comme cela a été abordé avant; une personne étant sûre d’elle n’a pas peur d’aller aborder les personnes qui l’entourent et plus particulièrement les femmes. La brune possède une certaine aisance à charmer les femmes qui l’intéressent que ce soit pour quelques heures ou plus. La musulmane est loin d’avoir peur aux yeux lorsqu’elle doit user de ses atouts pour plaire à quelqu’un. Pour ce faire, elle utilise divers moyens: sa voix, des paroles, des gestes, ses cheveux. Tant pis si la personne la rejette, tant qu'elle ne vive pas avec le regret de ne l'avoir jamais abordée.

Pouvoirs (si le personnage en a)



N’en possède pas

Histoire



Ma respiration est saccadée. Je ferme mes yeux. C’est trop dur. J’entends au loin des gens courir vers moi.

« Madame, madame, restez avec nous! »

Il paraît que lorsqu’on meurt, on revoit tous les moments heureux et marquants de not’ putain de vie. Qu’est-ce que va donner la mienne ?

J’entends plus l’autre gueuler. J’vais bientôt crever j’crois.

« Zorah ?» 

« Quoi putain ? Qui m’appelle alors que j’suis en train de rendre l’âme ? »

« Zorah ? »

« OUI PUTAIN ! »
Y’en a qui sont bouchés putain. Je me relève de ma position initiale afin de faire face à la personne qui ose me casser ma mort. Je remarque alors que toutes les personnes qui me hurlaient dans les oreilles ont semblent-ils disparus. Comme par magie. C’est comme ça qu’on meurt ? D’un seul coup ? Tout le monde s’en va en un instant ? Je n’ai même plus mal d’ailleurs. Merci Allah, ça c’est vraiment un beau cadeau.

« Zorah lève-toi. »

« Mais qui me parle putain ? »

C’est là que je vois ma mère, non pas à mes côtés mais aux côtés de deux enfants. J’comprends que dalle. Maman est jolie mais je ne vois plus ses rides, ses cheveux blancs et ses tâches de vieillesse. Par ailleurs je la vois habillée avec des vêtements qu’elle a déjà jeté. Qu’est-ce que c’est que cette histoire ?

Une des petites grommelle, l’autre tape son meilleur roupillon. J’ l’entends même ronfler. C’est alors que celle réveillée se retourne vers sa sœur. Et je reconnais ce visage. Ce n’est pas le mien.

« Zorah, maman veut qu’on se lève. »

Putain, qu’est-ce qui se passe ? C’est ma sœur qui est en train de me parler. Ou de nous parler vu qu’elle me cause à moi. Enfin, je veux dire à moi enfant.

Moi, on ne me remarque pas, on ne me voit pas. J’crois que c’est un souvenir. Moi j’croyais qu’on avait une lumière blanche avec une vision super rapide. Je vérifie tout de même en faisant des signes à ma sœur ou à ma mère. J’ose à peine de lancer un truc. Ma mère était sympa mais elle n’aurait pas supporté de recevoir un truc en pleine gueule le matin. Non, de toute la journée.

J’ai à peine le temps de me lever que tout change. Je suis projetée dans une cour d’école. Ouais je connais bien l’endroit. C’est par ici où j’ai passé ma scolarité. Visiblement on me repasse ma vie dans l’ordre chronologique, sympa comme attention. Moi qui ne m’suis jamais mariée, j’ai le droit à une sorte de vidéo de commémoration à ma mémoire ?

Je me tiens juste à côté d’une bagarre. Tiens tiens, ça m’dit quelque chose. Les gamins crient si forts. Putain, j’avais oublié à quel point les voix des enfants étaient si aiguës. Les monstres encerclent les gosses. Visiblement plusieurs enfants sont en train de se battre. Certains se font rétamer, tirer les cheveux, hurlent. Les observateurs participent quelque peu à cette baston. Certains en profitent pour régler leurs comptes en donnant des coups de pieds, ces lâches opportunistes. D’autres fourmillent de commentaires divers tels que « Vas-y ! », « Attention ! » ou encore « AHA ! ». J’avais également oublié à quel point leur vocabulaire était à peine plus complexe.
Les adultes arrivent enfin pour séparer les gosses. J’ai cru attendre. Franchement les gosses sont brutaux mais ils se battent si mal , c’est décevant. Je lève mon bras droit pour vérifier l’heure sur ma montre. Mais visiblement l’heure n’est pas affichée. Les aiguilles n’existent plus. Le temps n’a plus aucune signification par ici à ce que je dois comprendre.

« Mesdemoiselles Salib, Klaus, Garcia, Gonsalez et Taylor dans le bureau ! » hurle l’un des adultes.

Me sentant appelée je relève de suite la tête pour me voir, petite écolière, décoiffée, des marques de griffures sur mon visage. Je crois même qu’il doit me manquer des cheveux. Enfin, j’en suis sûre puisque cela s’est déjà déroulé. La blondasse m’avait coupé des cheveux. Quelle connasse cette Taylor.
Bon je vais devoir les suivre visib…

Ah ouais. Je viens de me retrouver dans le bureau du directeur avec mes parents. Quelle superbe ambiance. Merci Allah, tu choisis bien les moments que je dois revoir dans ma si courte vie.

« Hey Allah, je croyais qu’on voyait toute sa vie mais uniquement les moments heureux. »

Et visiblement Allah n’a pas prévu de me faire asseoir. Tout le monde a déjà sa petite place. Il n’a pas non plus prévu de m’adresser la moindre parole. Je ne suis qu’une simple spectatrice du propre déroulé de ma vie. Et dire que je n’ai pas le droit au pop-corn. Trop récent j’imagine ?

Le directeur fait bien sentir que la situation est grave. La petite Zorah est recroquevillée sur sa chaise. Je sais très bien ce qu’elle ressent. De la honte, de la culpabilité, des regrets. Et puis surtout le regard de nos parents sur nous. C’est vraiment dur à regarder. Je détourne le regard l’espace d’un instant. J’ai du mal à regarder mes parents en face même en étant adulte. Je respecte vraiment mes parents mais c’est tellement dur de les décevoir. J’entends encore le directeur. Je ferme les yeux pour me retrouver… Dans cette salle ? Ici ? Déjà ?

« Zorah écoute-moi bien ma fille. Tu ne peux pas être violente envers tes camarades. Ce n’est pas la première fois que tu te retrouves dans ces situations. Alors si tu veux taper vas-y, dépense-toi ici. Mais je ne veux plus, au grand jamais, entendre de nouveau parler de ce genre de choses. Tu as compris ? »

Je me vois si petite avec mes cheveux bouclés, emmêlés. Et surtout des trous par endroits. Putain, elle m’a vraiment pas loupée. Et dire qu’elle a osé me couper cette si belle chevelure.

Mon père s’agenouille, prend sa fille par ses épaules et la secoue. Ah oui j’avais oublié ce moment-là. Il la remue fermement, assez violemment. J’ai plus l’impression qu’il secoue un sac de patates.

«  Tu as entendu ? Réponds ! »

Mon moi enfant approuve, sous la pression. Puis il me jette sur l’entraîneur. L’adulte peine à me rattraper. J’aime moins la partie qui va suivre.

« Madame, tenez bon ! »

Je me retourne vers la voix qui vient de me héler.

« Qui donc m’appelle ? Vous pouvez pas attendre que je me fasse tabasser la gueule ? »

Ne voyant personne, je retourne à l’observation de ma vie. J’entends des voix maintenant. La vieillesse ? La fin de vie ? J’ai à peine le temps de me questionner que la scène vient de changer. Nous sommes visiblement en hiver. Je suis un peu plus âgée, mes cheveux ont repoussé et je tape un sac de frappe. J’dois avoir quoi, onze ans j’crois. Y’a d’autres gosses comme moi, plus de mecs que de filles. On a tous la rage de vaincre. On a un entraîneur du tonnerre faut l’dire. Jim est un putain de motivateur. Il sait que la plupart des gosses d’ici viennent de milieux défavorisés. La boxe, c’est le truc qui les fout dans le droit chemin. Enfin pour certains d’entre nous. J’sais très bien que certains ont pas pu s’en sortir. Mais c’est une autre histoire.
Mon entraîneur me fait également travailler ma coordination et plus particulièrement mon bras droit. C’est là que réside la plus grande partie de ma force. Mon bras droit, mon ami fidèle, celui qui ne me quittera jamais.

Je regarde mon superbe bras. C’est peut-être étrange mais je préfère mon bras droit à celui de gauche. Rien en particulier si ce n’est que je suis droitière et bien plus à l’aise avec celui-ci. Néanmoins, il ne faut pas oublier mon autre bras qui mérite tout autant d’être entraîné. Je me donne à fond dans cet entraînement qui est, je le sais, mon exutoire. C’est assez fascinant de se revoir quelques années en moins dans le compteur. Je regorgeais d’énergie même si je devais être fatiguée. J’étais loin d’être bonne à l’école mais là j’excellais.

Comme il ne se passe rien de palpitant, je viens jeter un coup d’œil aux affiches. Sauf que, bien le prospectus soit affiché, j’arrive à voir que dalle quant aux écritures. Soit j’sais plus lire, soit j’suis devenue myope d’un seul coup. P’tain ça me gonfle. Je retourne à mes oignons pour me retrouver avec une autre partie de ma vie dans un autre endroit.

Visiblement on fait une avance rapide dans le temps. Je me vois sur le ring, je boxe contre mon adversaire. On doit se trouver dans les années 2000. La foule qui n’est pas si dense que cela, est excitée. Tandis que d’autres adolescents regardent le combat, certains parents et adultes encouragent leurs rejetons. L’arbitre est quant à lui attentif. Surtout à ma défaite. Je l’accepte, je serre la main à mon adversaire, qui était bien plus forte que moi. En revoyant le visage de la jeune fille, je me souviens de la suite. Je ne serai pas dans le top 3 mais je serai à la sixième place. C’est pas mal pour une vingtaine de participantes. C’était un beau combat à la loyale.
Ma sœur me rejoint, c’est ma plus grande supportrice. Elle me serre dans ses bras. Je souris, ça me porte du baume au cœur de revoir cette scène.

« Argh tu pues ! » crie-t-elle.

C’est vrai qu’elle avait toujours une parole gentille envers ma personne. Je ne m’entends pas mais visiblement je la fouette avec ma serviette imbibée de sueur. Elle me regarde, outrée par tant d’affront. Tandis que mon moi part avec la foule, je cherche mes parents. Où se trouvaient-ils déjà ?

« Vite, les compresses ! Il faut vite l’emmener au bloc ! Dépêchez-vous !»

Je cherche la personne qui a bien pu prononcer ces paroles. Elle semblait être à côté de moi. Contrairement aux autres fois, la voix était moins forte. Comme un chuchotement.
Je tourne ma tête à droite, à gauche, derrière moi. Mais je ne vois cette fois-ci qu’une foule en délire. Il y a plus de monde et beaucoup plus d’adultes. Il y a d’ailleurs un peu trop de monde, je vais peut-être les pousser…

La foule est loin d’être prête à me laisser passer puisqu’elle se laisse gentiment traverser. Ça me fait mal au cœur. C’est très étrange de passer au-travers de leurs corps. Beurk. Je crois que j’ai juste envie de gerber. Peut-être que je devrai prendre un peu l’air ?

Personne ne me pousse mais je suis au plus près du ring et je pose mon bras droit sur celui-ci.  Je relève la tête. Je comprends que sur cet espace, c’est moi la combattante. Je me bats comme une lionne. Je riposte, je fais un pas de côté, je reviens, je lui fais un direct de mon bras avant droit. J’enchaîne visiblement bien les coups mais mon adversaire tient bien. Nous semblons plus âgées, un peu plus d’une vingtaine d’années. Le temps semble filer à vive allure et soudainement, un tintement retentit. Certains hurlent leur joie, d’autres applaudissent. Je vois mon moi sortir victorieuse.

Même moi je m’applaudis. Là c’est un moment très cool. Je dois être la championne de ma région. C’est un moment très heureux. Je suis loin de sentir la rose mais la victoire me rend belle. Éclatante, superbe. Je resplendis.  

Soudainement tout bascule et je me retrouve… Aux bras de ma copine. Quoi ? Maintenant ? On ne montre pas la joie de mes parents ? Les coups de téléphone passés au reste de la famille ? Le superbe repas au restaurant ? Ou même l’article de presse de la ville de Sanlow ? Je n’ai même pas le droit de me revoir au lycée avec tous ces morveux ? Je peux même pas leur montrer qu’une femme musulmane peut également faire du sport et foutre la raclée à des racailles ? Non, sérieux ? Bon visiblement la fin semble être proche. Je reconnais ma tenue et ma copine du moment. J’crois clairement que ça date d’il y a à peine quoi… Une dizaine de minutes. Ou une vingtaine. Pas plus. Avant que… Bah que j’casse ma pipe.

Je me vois écouter d’une oreille discrète ma copine. Ma main droite entrelace ses doigts parsemés de bagues en tout genre. Ma si jolie copine me fait chier parce qu’elle veut que je lui offre des cadeaux. Soi-disant je suis une sportive qui gagne bien ma vie et que vu le pognon que je me fais celle-ci devrait être gâtée. Elle me traite également de radine.

Vu le ton sur lequel je lui réponds, ma réponse ne la satisfait pas. Tu m’étonnes. Je suis peut-être une boxeuse professionnelle mais j’ai un autre boulot à côté. J'suis loin des boxeuses qui participent aux JO. Moi j'ai besoin d'argent pour vivre et bouffer. Qui va payer mon loyer ? Elle en vivant des coquillages et crustacés de sa plage ? Pfff. Je n'sais pas combien elle touche mais j'suis obligée de prendre un vélo et donner des assignations à comparaître à des gens. Une sorte de factrice de la justice. Sauf que personne peut te saquer. Tout le monde se casse lorsqu’on te voit. Dommage pour eux que je sois, dans une grande majorité des cas, plus rapide qu’eux. Les seules choses qui peuvent faire c’est de signer leur papelard, m’insulter, me regarder avec dédain. Et moi j’men fous. Je crois les doigts pour que des trous de balle se foutent des procès. Plus j’ai d’assignations à donner, plus je gagne de sous.
Helen ne s’en rend pas compte mais moi la retraite sportive m’attend d’ici un ou deux ans. Mais avant ça, j’veux encore disputer quelques matchs. Et puis j’dois clairement économiser pour pouvoir me reconvertir. Et c’est pas en foutant tout mon fric en l’air pour ma nana que j’risque de m’en sortir.

Je sais très bien ce qui va se passer ensuite. C’est loin de me réjouir. Surtout que je n’ai pas pu revoir une dernière fois mes proches. Mon père, ma mère, ma sœur, ses gosses. P’être pas ses gosses en fait. C’est pas trop mon truc les marmots qui bavent, crient et chouinent pour un oui ou un non.

Pour éviter qu’elle ne boude, la Zorah qui était encore vivante, la rapproche d’elle avec son bras droit et lui susurre des mots doux dont nous avons le secret. Ma rouquine glousse lorsque je l’embrasse sur la joue. Enfin, lorsque mon moi du passé l’embrasse. Elle mériterait peut-être une fleur pour la peine. On se trouvait pas si loin que ça du fleuriste là, Un pétale en chemin. Dommage que je sois clamsée avant d’avoir pu lui offrir quoique ce soit. La trentenaire que j’étais caresse gentiment sa hanche. C’était mon dernier moment un tant soit peu coquin avant… Ah, c’est là

4 types courent dans notre direction. Un autre mec leur court après eux, blessé. Il crie qu’il faut absolument les arrêter. Peu de personnes tentent de le faire, certainement parce qu’une arme à feu, une batte de baseball et des carrures imposantes ça ne donne envie à personne de s’interposer. Personne n’a envie de crever.

Certains tentent tout de même de les stopper et se font envoyer valser. Un homme, bien plus aguerri que les autres, attrape l’un d’entre eux et lui fout une droite. Mon moment va bientôt venir. On se croirait au cinoche. Je vais bientôt faire mon entrée si mémorable. J’espère qu’il ne sera pas coupé au montage de mes souvenirs.

Mon moi fait une béquille à l’un des fuyards. Il tombe. La Zorah du passé pousse sa copine pour éviter que l’un d’entre eux s’en prenne à elle. Bah oui, elle est surfeuse pas boxeuse. Elle sait encaisser une vague mais pas sûre qu’elle puisse encaisser un poing. Moi je sais que je le peux. Je regarde comment je vais me débrouiller même si j’en connais déjà l’issue.

L’un des potes du mec qui vient de tomber souhaite venger son pote. J’esquive son premier coup en reculant, j’avance furtivement et me protège d’avance puis j’attaque avec un fouetté bras jambe arrière. Il tombe sur ses fesses, surpris. L’un de ses compères, armé, va aider son collègue que j’ai fait tomber un peu plus loin. Ils se cassent. Le passant qui avait foutu une volée à l’un d’entre eux vient d’être aidé par un autre passant. Visiblement c’est celui qui a le moins de chance.
Je regarde ma copine. Bon, elle ne fait pas grand-chose à part appeler la police j’imagine ? Putain, j’suis fière d’elle. J’pensais pas qu’elle ferait ça d’elle-même. Je me rapproche d’elle pour entendre comment elle s’en sort. Visiblement je devais avoir oublié cette partie. Ma superbe surfeuse n’a rien trouvé de mieux que d’appeler sa mère pour lui demander quoi faire.
Pourquoi j’suis avec elle déjà ? Et ça s’est vraiment passé comme ça ? Si c’est vrai, j’avais une autre version en tête. J’étais persuadée qu’elle avait appelé les flics moi. A coup sûr, les autres zozos n’ont même pas daigné le faire à sa place. J’crois même que certains ont préféré filmer la scène. Oui oui, les vues, le monde de demain, mon cul.

Je me retourne vers mon moi qui a envie de casser la gueule aux fuyards. Une fois encore, je me retrouve dans un autre endroit. Je monte des escaliers. Je suis l’un des connards, celui qui a une arme en main. Il s’essouffle. Forcément, quand on a pas l’habitude c’est pas simple. Pour ma part c’est du gâteau. J’sais pas à quoi il joue, il voit bien qu’il se fout dans la merde. Le seul truc qui l’a un peu près sauvé c’est qu’il galope bien le bougre. Les autres mecs ? Poursuivis par des passants plus courageux.  Enfin j’crois. J’dois juste avoir suivi le mec dont la tête me revenais pas.

Finalement, j’arrive à le faire tomber. J’accours pour obtenir une meilleure vision de mes superbes actions. Dommage que personne ne puisse les voir. J’étais tellement badasse. Mon autre moi arrive à faire voler l’arme plus loin du mec. Comme je suis fair-play, je le laisse se relever et je me mets en position. C’était là ma première erreur. J’aurai dû lui fracasser la gueule de suite sur ce putain de palier. Mais comme une conne, je l’ai laissé se reprendre. Je lui envoie un direct arrière droit. Il essaye de me foutre une droite, j’esquive de peu. Comme il m’agace je lui file un gauche droite et crochet gauche. Il tombe dos au sol du palier. Il doit sentir que je vais le finir mais l’individu se relève. J’allai le mettre K.O. lorsque mon uppercut fut arrêté via une douleur incommensurable. Je me retournais pour voir un de ses compères venus l’aider. J’ai à peine le temps de réaliser que ce mec est un Spécial, ayant activé une putain de main tronçonneuse qu’il me prend, me porte et avec toute sa force, me lance vers la fenêtre de l’étage.

D’un coup, c’est comme si je faisais un avec mon corps. Je me vois, regardant cette fenêtre brisée. Je ne sens plus une seule parcelle de mon corps. J’pensais que je me serai vue d’en haut. C’est donc ici que s’arrête mon chemin ? J’me suis faite jeter par un connard de Spécial du genre Massacre à la tronçonneuse ? Putain, ma mort aurait pas dû se passer comme ça. Pas de cette manière. J’voulais battre la championne de boxe internationale avant d’quitter ce monde. Mais je sais que j’peux rien y faire. Allah a sûrement d’autres projets pour moi. Je fais confiance en lui.

« Madame Salib ? »

Putain, ils ont vraiment tous décidé de me faire chier. Ou alors…
J’ouvre difficilement mes yeux. J’ai l’impression d’être groggy.

« Madame Salib, vous êtes réveillée ? »

Je grogne en signe d’approbation. Je ne peux pas faire mieux à ce stade.

Je ne connais pas ce type mais il a tout du docteur. La tenue. Les lunettes. L’odeur. C’est ça le Paradis ? Un mec de 60 balais habillé comme des gens travaillant à l’hôpital. Je pensais qu’on avait des habits plus… Complexes. Ou j’sais pas. Moins actuels. Est-ce qu’on est dans une sorte de remix de la série Drop Dead Diva ?

« Madame Salib. Écoutez-moi bien. Ce que je vais vous dire va être assez dur à entendre. »

J’écarquille les yeux. Non, ne me dites pas que j’étais trop une connasse pour avoir accès au paradis ? L’horreur doit se lire sur mon visage parce que le soixantenaire tire une gueule de six pieds sous terre.

« Madame Salib. Vous êtes tombée du troisième étage. Vous avez été opérée en urgence pour votre jambe. Ne vous inquiétez pas, vous vous remettrez très vite sur pied, hum. Vous avez d’autres blessures mais plus que superficielles qui guérirons également très rapidement.»

Attendez, c’est vraiment un putain de doc ? Ou alors on se fait retaper la façade si on nous a cassé la gueule pour ensuite aller au Paradis ? J’observe mon environnement. Les lits. Les meubles. Le matériel. J’entends le bip sonore. Je vois même un putain de rideau qui semble me donner un semblant d’intimité. Enfin il faut insister sur le semblant. Je vois l’ombre d’un corps.

« Madame Salib. Il y a plus grave. Nous n’avons pas pu vous recoudre votre main droite. Les tissus étaient trop endommagés. Nous n'avons rien pu faire. Nous sommes désolés. »

« Comment ça ma main droite ? »

Je lève mon bras droit. Je ne vois rien. L’espace d’un instant je ne comprends rien. Je regarde le mec aux cheveux blancs puis mon blancs. Ma main droite n’existe plus.

Un cri se fait ressentir dans cette chambre.


***

Un seul membre vous manque et vous êtes démembré. J’ai l’impression d’être une loque. C’est mon dernier jour ici dans cet hôpital. Je vais devoir vivre avec le fait que ma main droite m’a quittée. Tous les gestes du quotidien me sont ardus. Qui a cru que c’était facile de tenir son plateau tout seul ? Ma vie est foutue.

Les médecins vont voir pour me proposer des prothèses. Mais rien ne pourra égaler ma main droite.  Rien ne remplacera mes poings sur les visages de mes adversaires. Rien ne remplacera ma si jolie écriture. Rien ne pourra jamais être comme avant.
J’ai même quitté Helen. Ma si tendre et douce ex copine ne faisait que de fixer l’absence si évidente sur mon corps. Tant pis pour moi et tant mieux pour elle. Je ne supportais plus la manière dont elle me regardait. Je regrette de l'avoir juste largué pour les fleurs. Elles étaient si jolies. Elles venaient de cette boutique là... Un pétale en chemin. C'pas grave, j'men achèterais pour "fêter" ma sortie de l'hôpital.

Je regarde la carte du fleuriste. Un si beau nom, autant que le caractère aussi éphémère de la vie. Ou de ma main. Je sens que mon visage va ruisseler. Je tente de cacher ma peine en zappant les chaînes de télévision. Ma voisine se plaint mais je m’en balance. Elle mériterait la télécommande dans sa gueule Putain. Qu'elle se la ferme, je peux plus la supporter avec ses émissions sur le putain amour. Qui s'en fout que Tom séduise Audrey alors qu'elle se trouve piégée dans un mariage avec Rikki le demi-frère de son patron ? Franchement!

Je tombe sur le journal qui suit les manifestations anti-Spéciaux. Je suis sidérée de voir les vidéos prises par certains. La patiente s’impatiente et me demande de changer pour pouvoir suivre son feuilleton. En guise de réponse, j’augmente le volume. Mais suite à une mauvaise manipulation, la télécommande tombe de mes mains. Je n’ai pas pu l’attraper au vol. J’aurai eu mon bras droit entier, ça ne serait jamais arrivé. Je me sens tellement fragile. Comme une merde. Putain. Comment on a pu me faire ça et m’ôter l’une des choses les plus précieuses ? Comment ce connard a-t-il pu se permettre ça ?

Tout comme les manifestants, nous nous sentons faibles. Je prends mon verre et le jette sur la télévision et je hurle :

« Ils vont le payer. Très cher. Ils vont voir de quoi on se chauffe nous ! »

MJ Zorah Salib


Âge : 28 ans
Et où as-tu trouvé le forum ? : PRD je crois
Et qu'est ce que tu en penses ? : Je fais un DC, j’y suis attachée. Je crush sur le forum je pense.
Un dernier mot ? :Bisous ?



Dernière édition par Zorah Salib le Jeu 6 Avr - 19:18, édité 19 fois
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Aya Anderson
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MessageSujet: Re: Zorah SALIB- Et mon poing tu l'veux ?   Zorah SALIB- Et mon poing tu l'veux ? EmptyMer 29 Mar - 8:06

"factrice pour les assignations à comparaître" Oh elle va être aimée en ville :D

Rebienvenue I love you

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Joseph Whitmore
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MessageSujet: Re: Zorah SALIB- Et mon poing tu l'veux ?   Zorah SALIB- Et mon poing tu l'veux ? EmptyMer 29 Mar - 11:53

J'ai hâte de la voir prendre vie et en même temps, pas du tout hâte parce que....non rien, je suis un simple vendeur de glace.

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MessageSujet: Re: Zorah SALIB- Et mon poing tu l'veux ?   Zorah SALIB- Et mon poing tu l'veux ? EmptyDim 2 Avr - 23:37

Aya Anderson a écrit:
"factrice pour les assignations à comparaître" Oh elle va être aimée en ville :D

Rebienvenue I love you

Oui, j'en fais un personnage mais adorable à souhait!Zorah SALIB- Et mon poing tu l'veux ? 2718067655

Aya Anderson a écrit:
"J'ai hâte de la voir prendre vie et en même temps, pas du tout hâte parce que....non rien, je suis un simple vendeur de glace."
: Oui, nous sommes d'accord. Tu restes vendeur de glace et moi j'te livre une éventuelle assignation mon chou Zorah SALIB- Et mon poing tu l'veux ? 3684421398
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MessageSujet: Re: Zorah SALIB- Et mon poing tu l'veux ?   Zorah SALIB- Et mon poing tu l'veux ? EmptyJeu 6 Avr - 18:12

Ça promet ! :D
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MessageSujet: Re: Zorah SALIB- Et mon poing tu l'veux ?   Zorah SALIB- Et mon poing tu l'veux ? EmptyJeu 6 Avr - 19:04

Merci Papy!
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MessageSujet: Re: Zorah SALIB- Et mon poing tu l'veux ?   Zorah SALIB- Et mon poing tu l'veux ? EmptyVen 7 Avr - 11:39

Validation

Bravo, te voilà un officiel



Bravo Zorah Salib, Sanlow t'ouvre ses portes pour le meilleur et pour le pire. Fais des étincelles.

Maintenant que tu fais officiellement partie du forum, tu vas pouvoir retrouver de vieilles connaissances et te faire de nouveaux amis…ou ennemis. Alors file vite créer ta fiche de liens .

Evidemment, sauf si tu as décidé de vivre sous un pont et de vivre une existence libérée des besoins matériels, il te faut un boulot mais surtout un toit donc je t'invite à venir déposer tes demandes par-ci, par là.
Si jamais ton personnage est un cœur à prendre, tu peux aller l'indiquer dans ce sujet. On ne sait jamais, quelqu'un pourrait être intéressé. 😉




Si tu veux que certains personnages précis te rejoignent, penses à créer leur fiche scénario dans ce coin en t'aidant de ceci .


Les félicitations, c'est fait...Il ne me reste qu'à te souhaiter bonne chance dans ce nouveau monde, amuse-toi bien !


KoalaVolant

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MessageSujet: Re: Zorah SALIB- Et mon poing tu l'veux ?   Zorah SALIB- Et mon poing tu l'veux ? EmptyVen 7 Avr - 11:43

Merciiii pour la validation!
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MessageSujet: Re: Zorah SALIB- Et mon poing tu l'veux ?   Zorah SALIB- Et mon poing tu l'veux ? Empty

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